Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Licite pour Bouteflika et ses ministres, illicite pour les walis par Kamel Daoud

Publié par The Algerian Speaker sur 8 Janvier 2013, 13:29pm

Catégories : #la rubrique de Kamel Daoud

« Un responsable local ne doit, en principe, pas dépasser quatre ans dans une wilaya, ceci pour éviter qu'il ne tisse des liens avec les milieux d'affaires et qu'il en devienne la proie». Belle phrase repêchée dans l'article de l'amie Ghania Oukazi, paru hier au « Quotidien d'Oran ». C'était à propos des walis qui doivent partir, mourir, rester, continuer, travailler ou se reposer dès juin prochain, selon Ould Kablia. Et cela est vrai : des walis peuvent tomber dans le giron des lobbys, des militaires, des vrais pouvoirs locaux ou sous le coup de leurs propres instincts ou les instincts de leurs fils ou filles. On en a vu qui ont volé, qui ont été jugés et d'autres qui ne se gênent pas pour racketter. D'autres sont travailleurs ou simplement honnêtes et cela est véridique. Pourquoi avoir repris cette phrase ? Parce qu'elle est amusante : elle tombe comme une plaisanterie, en pleine campagne pré-présidentielle en Algérie. Pourquoi, en effet, on se soucie de la liberté de conscience d'un wali, décidant qu'un mandant de quatre ans était suffisant et n'applique-t-on pas cette règle d'hygiène morale à un Président de la république ? A un ministre des Affaires religieuses en poste depuis les Abbassides ? Un conseiller à la Présidence ?

La phrase est un bon angle pour poser l'éthique de la gouvernance sur la règle de la rotation : le Président ou l'un de ses ministres ou son Ould Kablia lui-même tombe sous le coup de cette règle : en poste depuis des années, plus de huit ans pour presque tous, ils entrent dans la catégorie des hommes sous influence des milieux d'affaires et en « sont les proies ». Et cela, on le sait tous : certains hommes d'affaires, proches du cercle familial de la Présidence, imposent leurs lois aux walis et ce n'est pas le contraire. Les fameux milieux d'affaires que cite cette source, au ministère de l'Intérieur, selon notre consœur, ne sont pas des « locaux » qui prennent sous leurs ailes les walis, mais des « nationaux », déjà proches du centre de la décision et qui lorsqu'ils se déplacent pour un chantier, un projet ou une assiette ou une trémie, dans une wilaya du profond pays, trouvent déjà un wali instruit de l'obligation du bon accueil. La règle : cela ne servira à rien d'imposer des mandats de quatre ans à des walis (pour éviter une soi-disant corruptibilité) si à la tête on parle déjà de quatrième mandat pour Bouteflika et ses ministres favoris. D'autant que tous sont désigné ou tellement peu élus : walis, ministres et Président de la république. Et donc ? Rions de cette belle bigoterie : le ministre de l'Intérieur sait que trop de mandats sont nocifs pour les wilayas et les walis, mais Hallal pour lui et son Président et leurs amis.


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